Réindustrialisation verte de la Seine

La Seine offre d'exceptionnelles opportunités économiques et de transports. Elle est aussi une trame écologique à préserver et à se réapproprier.

La Seine, notre bien commun

La Seine a façonné et continue de forger l’identité du Grand-Orly Seine Bièvre et plus globalement de la  Métropole du Grand Paris et de l’Île-de-France. Fleuve aux multiples visages, elle est à la fois un axe écologique source de fraîcheur urbaine, un cours d’eau porteur d’une activité économique importante, un axe de transport mais aussi une coupure à franchir, enfin un espace de loisirs et de récréation.

Un corridor écologique à préserver

La Seine est une trame écologique majeure et un réservoir de biodiversité. Ses 28 kilomètres de berges sont à 60 % artificialisées par les activités humaines. Le Grand-Orly Seine Bièvre comprend 12 espaces naturels préservés et œuvre à leur connexion avec les territoires riverains.

Un support pour les mobilités douces

La Seine est un axe majeur du Réseau vélo Île-de-France et de la « scandibérique ». Mais avec 12 franchissements (dont 7 routiers, 2 ferroviaires, 3 piétons et cyclistes), elle manque de franchissements pour les piétons, vélos et transports en commun pour assurer la continuité est–ouest du territoire.

Un espace ludique en devenir et un îlot de fraicheur

Avec sept sites de baignade potentiels dans le cadre de l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, la Seine offre un magnifique écrin aux pratiques sportives, culturelles et de loisirs et un îlot de fraicheur en milieu urbain. La réappropriation des berges de Seine par les usagers doit permettre de leur redonner une vie familiale et festive. Aux divers parcs et espaces de loisirs existants ou en projet, Grand-Orly Seine Bièvre ainsi que ses communes et partenaires travaillent à l’ouverture de sites de baignade.

Une opportunité pour les transports décarbonés

La vallée de la Seine doit permettre la réduction de la pollution via un développement du transport intermodal (fluvial et ferré) pour la livraison des marchandises et la logistique, nos 8 ports urbains étant notre force. L’amont de la Seine incarne un potentiel stratégique inestimable.

Un axe de développement économique majeur au bénéfice de l’emploi

Avec ses 8 ports urbains (Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Choisy-le-Roi, Orly, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Athis-Mons, Viry-Chatillon), la Seine est un axe économique majeur, qui concentre des activités importantes pour le développement et le rayonnement du territoire. Elle est jalonnée de grands fonciers industriels et économiques disponibles, notamment à Vitry-sur-Seine (Les Ardoines), Choisy-le-Roi (Renault Choisy), Villeneuve-le-Roi (La Carelle) et Villeneuve-Saint-Georges (CIN Triage).

Les enjeux pour demain

 

Préserver l’écosystème global, notamment la biodiversité, les espaces non artificialisés et un cycle de l’eau vertueux (préservation de la ressource, gestion de l’assainissement et des rejets) au bénéfice de la fraîcheur en ville et de la lutte contre les pollutions


Favoriser les modes de déplacements décarbonnés permettant le transport des biens et des personnes par la voie fluviale et le renforcement des modes doux de déplacements notamment avec le projet Réseau Vélo Ile-de-France V7 (Paris/Corbeil-Essonne)


Soutenir les activités économiques sur le fleuve tout en assurant un accès égal à toutes et à tous aux bords de Seine


Développer le caractère ludique, culturel et sportif des bords de Seine



Anticiper les risques d’inondations en mettant la résilience au risque au cœur du développement urbain



Prévoir de nouveaux franchissements pour mieux connecter le territoire en limitant le trafic routier et en favorisant les modes actifs et les transports collectifs

En savoir plus sur nos 4 sites stratégiques

La disponibilité de terrains de part et d'autre de la Seine offre un terrain fertile pour des projets intégrés, proposant un équilibre solide entre développement industriel et préservation écologique.

 

Signé le 31 janvier 2018 en lien avec l’EPAa ORSA, le contrat d’intérêt national (CIN) triage a pour ambition de favoriser l’émergence de projets générateurs d’investissements et d’emplois sur le site de triage à Villeneuve-Saint-Georges, et d’accompagner sa mutation urbaine. Ce secteur constitue un territoire d’opportunités qui viendra renforcer et contribuer aux dynamiques logistiques du niveau local jusqu’au niveau national.

Le travail du CIN a permis la réalisation de différentes études, permettant de définir le schéma d’aménagement et de développement du site, le phasage de la réalisation du projet, ainsi que de conforter son potentiel par la réalisation d’une étude de marché.

Objectifs du projet économique

  • Conforter la dynamique économique du site, en permettant le développement d’une plateforme logistique multimodale (route-rail-fleuve) et plus largement le développement d’activités économiques productives (PME-TPE), en anticipant les besoins de demain des entreprises.
  • Désenclaver le site en créant une nouvelle liaison routière reliant le Triage au Port de Bonneuil.
  • Réaliser un équipement culturel dédié à la valorisation de l’identité et du patrimoine ferroviaire du site (SNCF et RATP).
  • Faire du site un lieu d’innovation en matière de logistique durable, site démonstrateur et de mise en application du schéma logistique territorial.

Besoins du projet

  • Financement de la voie de désenclavement du site vers la route nationale 406 (55 millions d’euros)
Autrefois dédiée à l’extraction de matériaux de construction, la Carelle a joué un rôle crucial dans le développement industriel de la région. Aujourd’hui, elle offre un patrimoine géologique et environnemental exceptionnel et une dynamique économique incontestée. La Carelle se déploie sur plus de 130 hectares autour de darses* privées (bassins connectés à la Seine, abritant des ports facilitant les travaux logistiques à l’écart du cours principal du fleuve). Elle  bénéficie d’une position stratégique au cœur des grands axes d’échanges du sud parisien. Cette situation a encouragé l’installation d’industries : la Carelle accueille aujourd’hui près de 3 000 emplois et plus de 330 entreprises. Implantée dans le périmètre de l’opération d’intérêt national Orsa, la zone industrielle de la Carelle est l’une des rares zones d’activités orientée majoritairement vers l’industrie.

Objectifs du projet économique

• Revaloriser la zone autour d’un objectif commun : développer la mobilité durable que constitue le transport fluvial en s’appuyant sur la mobilisation d’un consortium d’acteurs (industriels, institutionnels, de la recherche et de la formation).

Constituer le lieu des nouveaux usages fluvio-industriels :

> site emblématique de la réparation, de l’entretien et de la fabrication de bateaux

> lieu d’innovation autour du matériel fluvial dans une démarche de transition écologique : accompagnement du verdissement des flottes de bateaux

> lieu d’intermodalité et de changement d’échelle : permettre aux entreprises présentes le recours à la voie d’eau

Besoins du projet

• Aide au financement de la préparation du foncier, du désensablement et de l’aménagement des darses

• Penser le transfert des installations liées aux hydrocarbures

Aujourd’hui partiellement occupée par d’importantes installations ferroviaires, de production énergétique et de recherche et développement, la partie centrale des Ardoines possède un potentiel de redéveloppement exceptionnel en complémentarité avec les deux zac en cours de mise en oeuvre. Le but : renouveler la ville productive au coeur de la métropole. Son tissu économique dynamique, sa situation en bord de seine, associés à une accessibilité bientôt renforcée avec l’arrivée du grand paris express en font une opportunité exceptionnelle dans le cadre du projet urbain des ardoines.

Objectifs du projet économique

• S’intégrer dans le projet d’aménagement en tenant compte des enjeux de développement de transports (Tzen5, lien au pôle multimodal, raccordement à la Seine, etc.)

• Favoriser l’émergence d’activités productives génératrices d’emploi aux côtés de la production énergétique.

• Participer à la dynamique de développement du secteur des sciences de la vie en lien avec le biocluster Cancer Campus de Villejuif et la silver-économie à Ivry-sur-Seine : laboratoires, sites de bio production

• Développer les activités économiques de la ville productive et durable : économie circulaire, réemploi, FabLabs, artisanat...

Besoins du projet

• Accroitre la visibilité du site à l’échelle régionale et nationale

• Accompagner des pre­neurs industriels potentiels

Construite en 1933 pour la fabrication d’avions, l’usine a été reprise par le groupe renault en 1949 pour la rénovation de moteurs et de culasses. Après en avoir fait un véritable pôle d’économie circulaire, renault a transféré les activités sur le site de flins à l’été 2022. Une nouvelle histoire industrielle doit désormais s’écrire dans la continuité des enjeux liés à la transition écologique. Un protocole d’accord quant aux conditions de mutation de ce site a été signé le 8 février 2024 entre l’entreprise renault, les villes de choisy-le-roi, de villeneuve-saint-georges et le grand-orly seine bièvre.

Objectifs économiques du projet

  • Offrir une mixité d’usages.
  • Permettre l’implantation d’une activité industrielle et pourvoyeuse d’emploi.
  • Intégrer des ambitions fortes en matière de transition écologique au bénéfice de la population locale.
  • Intégrer une desserte multimodale du site (fluvial et/ou ferré).

Besoins du projet

  • Réhabilitation du site et de ses anciennes halles.
  • Création éventuelle d’un embranchement ferré connecté avec la Seine.

Le développement de la vallée de la Seine ne peut se faire sans prendre en considération les potentialités situées en amont de Paris. Nous saluons, l’intérêt soutenu manifesté par l’État pour nos 4 sites majeurs. Ces sites, reliés par la Seine, sont riches de potentiel économique et présentent des enjeux de préservation, de développement et de mobilité. Cette nouvelle porte d’entrée logistique pourrait permettre le basculement du « tout camion » vers le ferré et le fluvial.

Michel Leprêtre, président du Territoire Grand-Orly Seine Bièvre