Communiqués de presse du président : Le Conseil territorial se mobilise contre les violences faites aux femmes25 novembre 2025

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, le Conseil territorial du Grand-Orly Seine Bièvre a adopté deux voeux majeurs : La création d’un congé de santé gynécologique, incluant les pathologies liées aux menstruations, à la préménopause et à la ménopause ; La sanctuarisation des financements publics destinés à la lutte contre les violences faites aux femmes et à la protection des enfants, quelles que soient les évolutions institutionnelles et budgétaires.

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  • Adoption de 2 voeux contre les violences faites aux femmes 25 novembre 2025

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Ce vote intervient alors que les chiffres demeurent dramatiques : 152 féminicides à ce jour en 2025, 1 femme sur 3 victime de violences, une agression sexuelle ou un viol toutes les deux minutes, 906 femmes poussées au suicide par leur conjoint… Ces violences sexistes, sexuelles, conjugales et intrafamiliales s’inscrivent dans un système qui légitime la domination d’un sexe sur l’autre : le patriarcat.

Et ce système ne reculera que si des moyens suffisants sont alloués. Aucune loi, aucune réforme, aucune mobilisation ne peut être efficace si les associations, les services sociaux, la justice, la police, l’hôpital ou l’école ne disposent pas des ressources nécessaires pour accueillir, protéger, accompagner et prévenir. 

Pourquoi un congé de santé gynécologique aujourd’hui ? 

Les violences faites aux femmes se logent aussi dans des corps meurtris, ignorés, médicalement incompris. L’absence de reconnaissance des douleurs gynécologiques (endométriose, règles invalidantes, ménopause…) fragilise l’autonomie, l’emploi, la santé et la dignité des femmes.

En ce 25 novembre, le conseil territorial rappelle que : 

  • La santé gynécologique est un enjeu central de l’égalité ; 
  • L’accès aux soins conditionne aussi la capacité des femmes à sortir des violences ; 
  • Un congé de santé gynécologique est une mesure de justice sociale et de prévention. 

Des annonces nationales… mais toujours sans financement 

Le gouvernement a annoncé un futur texte législatif ; une proposition de loi intégrale a également été déposée au Parlement. Mais aucune réforme ne sera efficace si les associations, les centres de santé, la police, la justice et l’école ne disposent pas de moyens stables et suffisants. 

Le financement reste le point aveugle du débat public, pourtant décisif. 

Dans ce cadre, le Conseil territorial demande également dans ces voeux : 

  • Une trajectoire budgétaire de 3 milliards d’euros par an ; 
  • La sanctuarisation des financements aux associations ; 
  • Un pilotage transversal rattaché au Premier ministre ; 
  • Une ligne budgétaire nationale dédiée à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.

Un engagement territorial clair 

Le 25 novembre ne doit pas être un rituel : il doit être un véritable tournant. Le Grand-Orly Seine Bièvre continuera à agir pour l’égalité réelle, pour la protection des femmes et pour la sécurité des enfants, aux côtés des associations, des collectivités et de toutes celles et ceux qui se mobilisent chaque jour. Et il est plus que temps que les hommes prennent pleinement leur place dans ce combat. Non pas « à la place de », mais bien « avec » en assumant leur responsabilité dans la lutte contre le patriarcat, en refusant le silence, l’indifférence ou la banalisation et en devenant enfin acteurs d’un changement qui profite à toute la société.

 

CONTACT PRESSE : MÉLINA COHEN-SETTON : 06 18 12 74 59