Communiqués de presse du président : Le Conseil territorial se mobilise pour la santé des femmesAdoption d’un vœu en faveur de la gynécologie médicale

Le territoire du Grand-Orly Seine Bièvre a adopté le 24 juin un vœu politique fort en faveur de la gynécologie médicale, en réponse à une alerte sanitaire et sociale majeure : l’effondrement de cette spécialité médicale pourtant essentielle pour la santé des femmes.

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  • Communiqué de presse de Michel Leprêtre - Défense de la gynécologie médicale - 24 juin 2025

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Un contexte d’abandon organisé

Au 1er janvier 2025, la France ne compte plus que 867 gynécologues médicaux en exercice, contre près de 2000 en 2007, soit une baisse de 55,5%, avec 10 départements qui en sont totalement dépourvus.

Le Grand-Orly Seine Bièvre est le plus mal loti des EPT en termes de gynécologie puisqu’il ne dénombre que 32 gynécologues libéraux, toutes spécialités confondues. 

C’est l’accès aux soins les plus fondamentaux (contraception, dépistage des cancers, suivi après cancer, IVG, ménopause, endométriose, suivi hormonal pour les personnes en transition de genre, etc…) qui est aujourd’hui en péril pour des milliers de femmes.

Une spécialité irremplaçable

La gynécologie médicale est la seule spécialité centrée sur un suivi global, préventif, éducatif et thérapeutique de la santé des femmes tout au long de leur vie. 

Elle ne concurrence pas les autres disciplines : elle les complète, en lien avec les généralistes, sage-femmes et gynécologues-obstétriciens. Or, malgré les besoins croissants, le nombre de postes d’internes a été brutalement réduit en 2024, passant de 91 à 79. Une décision incompréhensible.

Face à cette situation alarmante, la Ville de Fresnes a initié, en lien avec le Comité de Défense de la Gynécologie Médicale (CDGM), un vœu politique adopté à l’unanimité de son Conseil municipal. 

Ce vœu a été repris et porté à l’échelle du territoire Grand-Orly Seine Bièvre, marquant une étape décisive pour une mobilisation collective, publique et territoriale.

Un combat féministe, social et de civilisation

Soutenir la gynécologie médicale, ce n’est pas défendre une spécialité parmi d’autres : c’est rappeler que le corps des femmes mérite autant d’attention, de soin et de respect que tout autre, c’est affirmer que leur santé n’est pas une variable d’ajustement et que leur accès à des soins de qualité est un droit fondamental et inaliénable.

Ce combat est celui de toutes celles et ceux qui refusent que la santé des femmes soit reléguée au second plan. C’est un combat contre l’invisibilisation des douleurs, contre les rendez-vous impossibles, contre les abandons silencieux. 

C’est un combat pour une médecine de l’écoute, de la durée et de la précision — une médecine qui ne nie pas la complexité des vies et des corps.

Le Grand-Orly Seine Bièvre, fort de sa tradition de solidarité et de justice sociale, s’engage pleinement dans cette mobilisation, aux côtés du Comité de Défense de la Gynécologie Médicale, des associations féministes, des professionnel·les de santé et de toutes les femmes qui, depuis des décennies, refusent d’être réduites au silence.

Parce que la santé des femmes ne peut plus attendre.
Parce que la gynécologie médicale doit vivre.
Parce que les territoires ont un rôle à jouer pour faire entendre cette urgence.

 

Et la suite ?…
Le territoire appelle solennellement le gouvernement à :
> Augmenter dès la rentrée prochaine le nombre de postes d’internes en gynécologie médicale, à la hauteur des besoins réels ;
> Garantir un accès direct, sans surcoût, à un·e gynécologue médical·e pour toutes les femmes, sur tous les territoires ;
> Reconnaître et soutenir pleinement cette spécialité comme un pilier de la santé publique et de l’égalité femmes-hommes.