À Choisy, Anga mêle design et éco-responsabilité

Sacs plastiques, emballages, bâches, film entourant les palettes… Autant de plastiques fins encore non triés, jetés avec les déchets ménagers. Fondée en 2020, la société Anga les récupère désormais pour créer du mobilier design.

« À travers nos créations, nous souhaitions donner une seconde vie à des matériaux qui n’étaient pas encore revalorisés. Nous espérons aussi à notre échelle contribuer à changer le regard et les consciences sur ce matériau en particulier (le plastique LDPE : polyéthylène à basse densité, ndlr) en révélant sa valeur à travers le beau, le design, le durable », explique Valentine d’Harcourt, Directrice générale d’Anga, qu’elle a fondée avec Alexandre Alimi.

Ce plastique est en effet l’un des plus résistants ; il a ainsi une durée de vie considérable. Compressé, il présente également des qualités esthétiques insoupçonnées.

« Les professionnels auxquels nous avons présenté nos premières créations étaient très étonnés. Les chutes de plastiques utilisées créent en effet un design qu’on ne trouve pas ailleurs, avec un aspect marbré qu’on redécouvre tous les jours, aussi en fonction des couleurs assemblées », décrit Valentine d’Harcourt.

Chaque pièce produite par Anga est de facto unique et travaillée de manière artisanale, à la fois à l’aide de machines spécifiquement conçues et à la main. La société étoffe peu à peu son catalogue : après les tables de chevet et bouts de canapé, Anga va proposer dans les prochaines semaines des consoles, tables basses, tables de salon, puis de grandes tables pour salles à manger.

Les deux associés épris d’éco-responsabilité sont aujourd’hui épaulés par un alternant et, temporairement, par un architecte. Ils se sont tournés vers Intencity Choisy lorsqu’ils ont eu besoin d’un local plus adapté à leur activité : un atelier de taille moyenne pour de la production artisanale.

Ils sont aussi accompagnés par le Grand-Orly Seine Bièvre depuis leur implantation sur le Territoire : service Appui RH des TPE-PME, aide à la recherche de financements, mise en relation avec des partenaires…

« Nous avons été très bien accueillis et on sent une volonté de bien accompagner les entreprises. C’est un soulagement pour nous de savoir qu’on peut compter sur cet appui lorsque nous rencontrons des problématiques », souligne Valentine d’Harcourt.

Tournés vers l’avenir, les entrepreneurs ont sollicité une subvention Innov’UP auprès de la BPI pour l’acquisition d’une nouvelle machine qui leur permettrait de produire des pièces de plus grande taille. Ils se sont également inscrits au concours de La Fabrique Aviva pour financer ce projet. Il est encore possible de voter…